Voilà, l’année 2008 s’achève et nous partons vers une nouvelle année ludique qui sera, espérons-le, aussi riche que celle qui vient de s’écouler.
2008 fut d’abord l’occasion d’approfondir la foultitude d’excellents jeux sortis pour Essen 2007. Je retiendrais tout particulièrement Brass de Martin Wallace et L’année du dragon de Stefan Feld. Ces deux jeux ressortent toujours régulièrement et sont particulièrement bons à rejouer. Il existe, pour chacun d’entre eux, de nombreuses manières d’atteindre la victoire ce qui procure un grand plaisir de jeu à chaque partie.
Bien évidemment, le carton de cette année reste Race for the galaxy de Tom Lehmann, LE jeu qui a révolutionné le monde du jeu de cartes non collectionnable. J’ai déjà fait plus d’un demi-millier de parties de ce très bon jeu, et la première extension, sortie en fin d’année, en relance bien l’intérêt. Ce jeu nous a permis d’accueillir avec moins de scepticisme le tout nouveau Dominion, qui vient donc enrichir le groupe des jeux de cartes "pas à collectionner", riche stratégique mais rapide. Dans un style très différent de Race, et sûrement un peu moins riche, il offre cependant une très belle alternative à ce dernier.
L’autre gros carton de l’année, cette fois-c dans la catégorie "gros jeux de gestion" est évidemment Agricola. En partant d’une recette assez simple, issue de Caylus et y ajoutant un peu de hasard (pari plutôt osé dans le domaine du jeu de gestion à l’allemande), Uwe Rosenberg a créé un jeu riche capable de plaire à un public assez large, un peu comme Puerto Rico en son temps.
L’année 2008, hors Essen, fut plus calme. Hans im Glück s’est un peu réveillé avec Die hängenden Gärten, un petit jeu de placement un peu passé inaperçu, mais très plaisant et très accessible et surtout L’âge de pierre, publié en France par Filosofia. Ce jeu de gestion de ressources, assez classique, a pris le parti du hasard avec cartes et dés, tout en restant suffisamment riche pour plaire à un public assez varié. Et évidemment, Hans im Glück est bien revenu sur le devant de la scène en publiant Dominion en fin d’année.
Chez Ystari, entre Amyitis et Sylla, deux excellents jeux, originaux et riches, il y a eu le très spécial Metropolys. Pour une fois, l’éditeur français n’a pas mis le paquet sur l’ergonomie et c’est un peu dommage. Pour le reste, le jeu est très abstrait, ce qui ne l’aide pas à sortir sur les tables. Dommage, car les règles sont très simples et astucieuses. Mais je n’y ai pas assez joué pour en parler en profondeur.
Dans la catégorie des petits jeux, Malédiction est plutôt rigolo, assez chaotique mais plaisant à jouer. Je n’ai malheureusement pas pu tester les derniers Amigo qui ont l’air très bien.
Martin Wallace, quant à lui, après son Brass, s’est lancé dans sa gamme Treefrog (une règle, un plateau, des pions en bois et, parfois, des billets), avec pas moins de 3 titres en 6 mois : Tinner’s trail, un jeu sur l’exploitation minière en Cornouailles, plutôt réussi et assez rapide ; Steel driver, un nouveau jeu de train qui peut se jouer à 6 en à peine 90 minutes et sans hasard, ce qui est nouveau pour Wallace et enfin After the flood, un gros jeu de gestion avec un peu de combat pour 3 joueurs uniquement, qui a l’air exigent et que j’ai hâte de tester.
Je n’ai pas encore assez joué aux nouveauté d’Essen, mais Palais royal, A l’ombre des murailles, Duck dealer, Cavum, Sylla, Comuni, Planet Steam, Confucius ont l’air très bien après 3-4 parties. Il y a de quoi approfondir donc, en ce début d’année.
Pour ma part, les jeux auxquels j’ai le plus joué sont, dans l’ordre :
Race for the galaxy (quoi d’autre)
Dominion (un bon complément au précédent
Agricola (le renouvellement apporté par les cartes fait qu’on a souvent envie d’en refaire une)
Ricochets robots (un jeu qui ressort toujours sur nos tables)
Through the ages (ayant dégoté une troisième édition à Essen, j’ai enchainé les parties, de ce jeu très addictif)
Affentennis (un jeu d’adresse très bien pensé, artisanal, mais vraiment très bon)
L’année du dragon (un très grand jeu auquel j’aimerais joué encore plus souvent)
Looping Louie (parce qu’après une soirée, c’est bien de retrouver ses 4 ans)
Mecanix (un jeu abstrait pour 2 très sympathique et original)
Brass (parce que c’est sûrement le meilleur Wallace après Age of Steam)
San Juan (mais il ne soutient vraiment pas la comparaison avec Race for the Galaxy)
Voilà, pour les jeux auxquels j’ai beaucoup joué en 2008. Derrière, il y en a beaucoup d’autres, parmi lesquels L’âge de pierre, Pandémie, Antiquity, Flussfieber, Ghost stories, Phoenicia, Byzantium, Wealth of Nations, Filou et Tzaar pour les plus marquants et qui mériteraient des articles sur ce site.
Pour l’année prochaine, j’attends Le Havre chez Ystari par l’équipe qui a fait Agricola. J’en ai déjà fait quelques parties, et je trouve le jeu vraiment très bon, très riche et bien foutu. Une de mes meilleures premières impressions sur les jeux d’Essen. Evidemment, les jeux de Wallace, avec, en tête de liste, le très attendu Automobile, à nouveau sur un thème très original.