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R ?gles du jeu








Le jeu

En 1849, Giuseppe Garibaldi se retrouve presque seul au milieu de marais des cotes italiennes, poursuivi par les autrichiens. Traqué, il s’enfuit à travers la campagne pour tenter de rejoindre l’Italie. Dans ce jeu, un joueur joue Garibaldi, traqué, alors que les autres jouent les patrouilles autrichiennes tentant de l’attraper. Saurez-vous déjouer les pièges des autrichiens pour trouver votre salut où serez-vous capable de comprendre et d’anticiper les déplacements de Garibaldi pour l’attraper ?

Comment ça marche

Un joueur prend le rôle de Garibaldi et se cache derrière son écran qui représente le plateau. Les autres joueurs (entre 1 et 5) se partagent les 5 patrouilles autrichiennes qui débutent à des endroits précis du plateau. Garibaldi, qui n’est pas représenté sur le plateau, débute sur l’un des 5 lieux de départ, au hasard. Son but est de rallier l’un des lieux rouges pendant que les patrouilles autrichiennes tenteront de l’intercepter. Le plateau représente une carte de la Romagna avec des lieux numérotés de 1 à 190.

Chaque joueur a un certain nombre de cartes, dépendant du nombre de participants. A chaque tour, Garibaldi peut jouer un déplacement, puis un événement puis il peut défausser des cartes et refaire sa main. Les autrichiens peuvent jouer un déplacement ou un événement puis défausser et repiocher des cartes. Il existe 3 types de déplacement :
- à pied : le joueur se déplace le long d’un segment gris ou vert.
- à cheval : le joueur se déplace de 1 ou 2 segments gris.
- en barque : le joueur se déplace de 1 segment bleu.

Lorsque Garibaldi se déplace, il indique aux autrichiens le type de déplacement qu’il utilise et note sur sa fiche tous les lieux par lesquels ils passent. Ensuite, les autrichiens jouent puis Garibaldi vérifie leurs positions. Si une patrouille se trouve au même endroit que lui, il a perdu, si une patrouille se trouve à un endroit par où il est passé lors des 4 derniers tours, il l’indique. S’il a atteint un lieu rouge, il gagne la partie. Si la partie dure 30 tours, ce sont les autrichiens qui gagnent.

Première impression

Voilà, les règles de ce jeu sont plutôt simples et faciles d’accès. Evidemment, tout ou presque rappelle le vénérable Scotland Yard publié par Ravensburger en 1983 et qui décrocha le prestigieux Spiel des Jahres la même année. Un joueur qui se cache, d’autres qui le poursuivent sur un plateau avec des lieux numérotés reliés entre eux par des routes. Mais alors, y’a-t-il un intérêt quelconque à ce Garibaldi ou est-il une pale copie d’un jeu certes ancien, mais qui reste un bon jeu ?

Le premier changement concerne le départ, qui est tiré au sort parmi 5 lieux possibles et non plus parmi toute la carte et les positions des patrouilles qui sont définies par les règles et plus au hasard. Les débuts de partie se ressemblent donc plus, mais sont aussi plus équilibrés et bien évidemment, dicté par la réalité historique pour Garibaldi. Les positions de départ de ce dernier et l’éloignement des patrouilles lui laissent quand même une bonne chance mais mettent la pression grâce à la présence assez proche d’une patrouille. Un bon équilibre, donc.

Pour les déplacements, ils sont gérés par des cartes tirées au hasard. On n’a donc plus ce coté "gestion des tickets" de Scotland Yard et on peut parfois être ralenti par un sale tirage. De plus, il y a des événements qui permettent des gêner l’adversaire. Par contre, les cartes servant aussi bien à Garibaldi qu’aux autrichiens, on peut retenir certaines cartes, surtout les événements du camp adverse. Une idée donc plus hasardeuse mais bien exploitée.

La vraie nouvelle idée, ce sont sur les moyens de savoir où se trouve le "chassé". Dans Scotland Yard, Mister X apparaissait à intervalle régulier, alors que dans Garibaldi, notre fuyard laisse des traces. Si les patrouilles passent à un endroit où il est passé durant les 4 derniers tours, les autrichiens trouvent des traces de ce passage. L’idée est très bonne colle au thème mais demande un peu plus de réflexion. Lorsqu’on trouve une trace, on ne sait pas si elle date de 2, 3 ou 4 tours. De plus, si on en trouve une autre, on ne sait pas dans quel ordre elles ont été laissées. Cela permet aux autrichiens de bien se creuser la tête et offre à Garibaldi de bonnes opportunités de bluff.

Quel que soit le nombre de joueurs, on joue toujours avec les 5 patrouilles réparties "équitablement" entre les joueurs. Ce système permet des parties intéressantes quel que soit le nombre de joueurs, si tout le monde prend part activement aux recherches. De plus, le jeu à deux est très tendu.

Sur cette première impression, Garibaldi semble donc être un jeu plutôt réussi, très prenant, aussi bien pour Garibaldi que pour les autrichiens et qui a su renouveler Scotland Yard tout en restant proche de son enquête.

A bientôt pour le verdict final.